ENILOP

Après des études d’arts plastiques, j’ai décidé de me tourner, il y a 3 ans, vers la céramique souhaitant confronter le graphisme à la matière et travailler les volumes. Je me suis formée pendant 5 mois chez un potier dans le Morbihan.

 

J’ai découvert la porcelaine, matière dont je ne peux plus me passer désormais. Je la travaille au tour. Elle est blanche et pure, légère et translucide, délicate et solide à la fois, ce sont ces qualités que je tente de mettre en avant dans mes créations.

 

Il y a d’abord le travail du tournage, la recherche d’une forme avec une succession de gestes précis et délicats où un simple mouvement de doigts peut changer le forme de l’objet. J’aime aller à la limite du possible, essayer d’obtenir une finesse extrême avant que la porcelaine ne s’effondre.

 

Vient ensuite la recherche des engobes qui sont un mélange de porcelaine et d’oxydes, c’est ainsi que je fabrique mes couleurs. J’essaie d’obtenir une variation harmonieuse de bleus, verts et gris.

 

Après avoir trempé une partie de mes pièces dans cet engobe, je travaille sur le motif. Le dessin fait partie intégrante de mon travail. Je dessine depuis toujours. Je travaille la porcelaine comme un carnet à dessins en gravant l’engobe sur la terre crue. Je réalise les graphismes sur le vif et sans ébauche suivant la forme aléatoire du tracé de l’engobe. Les formes  ne sont pas définies à l’avance, je sais où je commence mais je ne sais pas où je vais m’arrêter. Mon univers graphique oscille entre formes géométriques, abstraites et figuratives. Les personnages se mêlent aux végétaux, les triangles forment des architectures, les lignes deviennent rayures, un monde poétique et imaginaire prend alors vie...

 

Après la première cuisson à 980 degrés, j’émaille l’intérieur des pièces et laisse l’extérieur tel quel pour garder un contact brut avec la matière et jouer sur le rapport mat/brillant.

Puis les pièces sont cuites à 1300 degrés.